Evaluation par l’ANAP du dispositif PAERPA sur les neuf premiers territoires expérimentateurs.

Il y a deux ans, Marisol Touraine lançait officiellement l’expérimentation du dispositif Paerpa : personnes âgées en risque de perte d’autonomie. Il ne s’agissait pas toutefois de la première expérimentation proprement dite de ce dispositif, puisque neuf projets pilotes avaient déjà été lancés dans le ressort de neuf agences régionales de santé (ARS), avec une première vague en septembre 2013 et une seconde en janvier 2014. Juste avant l’été, le dispositif Paerpa – toujours expérimental – a été étendu à seize territoires.

Aujourd’hui, l’ANAP (Agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médicosociaux) publie un retour d’expérience sur les neuf premiers territoires expérimentateurs. Le rapport « porte sur la démarche globale de structuration des parcours des personnes âgées sur un territoire et concerne la mise en place de la coordination territoriale d’appui (CTA) qui s’inscrit dans la phase de mise en œuvre ». L’analyse est effectivement très centrée sur la CTA, essentielle dans un dispositif qui associe un grand nombre d’acteurs.

L’ANAP fait ressortir dans son rapport plusieurs apports majeurs.

PAERPA

Un de ceux-ci réside dans le décloisonnement des secteurs sanitaire, médicosocial et social. Selon l’ANAP, la CTA a effectivement contribué à une meilleure coordination des acteurs des trois champs, à travers notamment la concertation et la communication et la mise en place d’actions concrètes (formations pluridisciplinaires, valorisation des services d’aide à domicile, appui à la coordination clinique de proximité…).

Citons un autre apport de la CTA, la meilleure lisibilité, grâce à une mise en cohérence des dispositifs.

Pour l’ANAP la pérennisation de la CTA est indispensable. Le rapport insiste aussi sur la nécessité de développer des indicateurs spécifiques, et de poursuivre la démarche d’acculturation et d’intégration, notamment à destination des différents acteurs.